Glossaire
Informations sur quelques termes rencontrés dans le site.
Accordéon chromatique
L'accordéon chromatique est un instrument à vent qui fonctionne par l'actionnement d'un soufflet. Contrairement à l'accordéon diatonique (système bi-sonore), une touche produit la même note en tirant ou en poussant le soufflet (système uni-sonore).
Il est joué aussi bien dans les groupes de musique traditionnels (balkaniques etc.), que par ceux de musique classique et contemporaine, et dans le jazz. L'accordéon chromatique apparaît dans l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2009.
Si en France, l’accordéon chromatique est davantage joué dans les musiques urbaines ou la variété, il est plus fréquemment pratiqué dans un contexte traditionnel rural en Italie où il a remplacé l’accordéon diatonique. (L'accordéon chromatique sur Wikipédia.)
Accordéon diatonique
L'accordéon diatonique est un instrument de musique à clavier, utilisant des anches libres, excitées par un vent variable fourni par le soufflet actionné par le musicien. Il désigne les différentes variantes d’accordéon bi-sonore organisées selon une ou plusieurs gammes diatoniques (à la différence de l'accordéon chromatique), même s'il existe des accordéons diatoniques qui ne sont pas bi-sonores comme l'accordéon diatonique russe (garmoshka, ou garmon).
Si certains modèles d'accordéon possèdent toutes les notes de la gamme chromatique (comme certains modèles continentaux à trois rangées ou les accordéons irlandais), ils conservent une organisation par gammes diatoniques.
On utilise principalement l’accordéon diatonique dans les musiques traditionnelles ou populaires. D’origine européenne, l’accordéon diatonique est présent dans beaucoup de traditions à travers le monde. (L'accordéon diatonique sur Wikipédia.)
Accordéon en Bretagne
L’accordéon est un instrument central de la musique traditionnelle de Bretagne. S’il n’est arrivé que tardivement dans la tradition musicale bretonne, il s'est imposé dans le répertoire breton.
La pratique musicale liée à l'accordéon en Bretagne est inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
En Bretagne, l’accordéon diatonique n’arrive que tardivement (première trace dans une noce en 1880 près de Rennes), mais se répand très vite dans toute la région. Cependant, son apparition ne fait pas que des émules. Alors qu’aujourd’hui, il représente un instrument clé de la musique bretonne, il est à cette époque très mal vu car faisant obstruction totale aux instruments alors en vogue (vielle à roue, violon, biniou…). Mais l’accordéon reprend des classiques de la musique bretonne et sa modernité attire, ce qui permet de diffuser ces traditions musicales. L’instrument est également adapté aux pratiques musicales régionales, et notamment à celle des sonneurs et musiciens de groupe. Les répertoires sont eux aussi rendus conformes à la pratique instrumentale, tandis que des répertoires plus modernes sont créés directement pour l’accordéon. (L'accordéon en Bretagne sur Wikipédia.)
Bagad
Un bagad est un ensemble musical de type orchestre, inspiré du pipe band écossais, interprétant des airs le plus souvent issus du répertoire traditionnel breton.
Il est composé de trois pupitres : bombarde, cornemuse écossaise et percussions. (Le bagad sur Wikipedia.)
Basse-Bretagne
La Basse-Bretagne, Breizh Izel en breton, désigne, par opposition à la Haute-Bretagne, toute la partie occidentale de la Bretagne, où est traditionnellement parlée la langue bretonne, d'où son autre nom de « Bretagne bretonnante ».
Actuellement, sa plus grande ville est Brest.
La Basse et la Haute-Bretagne n'ont pas d'existence officielle, il n'y a donc pas de limite administrative. Étant fondée sur la Frontière linguistique bretonne, elle a suivi l'évolution des aires géographiques du gallo et du breton jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
L'existence de deux Bretagnes linguistiquement distinctes est attestée de bonne heure. Au XVe siècle, la chancellerie pontificale, qui demandait au clergé de parler la langue de ses ouailles, distingue la Brittania gallicana et la Brittannia britonizans.
De nos jours, on considère que la Basse-Bretagne correspond à l'intégralité du département du Finistère et à une grande partie ouest des départements des Côtes-d'Armor et du Morbihan ; la Haute-Bretagne, quant à elle, regroupe principalement les départements d'Ille-et-Vilaine et de la Loire-Atlantique, ainsi que la partie orientale des Côtes-d'Armor et du Morbihan.
Ces limites sont toutefois à relativiser : elles ont toujours été floues et très poreuses. Rennes et surtout Nantes par exemple, bien que gallèses, ont connu une forte influence bretonnante au Moyen Âge, tandis qu'à Vannes et Brest, en pays bretonnant, on a toujours parlé breton et français. De même, Saint-Brieuc, en Haute-Bretagne, a longtemps été considéré comme une enclave bretonnante en pays gallo.
Le cas particulier de Nantes, excentrée et théâtre d'importants flux de populations diverses depuis la traite négrière au XVIIe siècle jusqu'à l'industrialisation (chantiers navals de Saint-Nazaire), constitue encore une autre entorse à la distinction entre Haute et Basse-Bretagne. En 1499, c'est à Nantes que Arnold Von Harff recueillit ses mots et ses phrases bretonnes : Item, les Bretons, ou bien en Bretagne, ils ont une langue propre dont j'ai retenu quelques mots, ainsi qu'il est écrit ci-dessous. (La Basse Bretagne sur Wikipedia.)
Biniou kozh
Le biniou kozh est une cornemuse utilisée en Basse-Bretagne, et accompagnant traditionnellement la bombarde. Son utilisation connaît une baisse importante jusqu'aux années 1930 avant de connaître un regain d'intérêt à partir des années 1960.
Le biniou kozh (« biniou ancien »), biniou bihan (« petit biniou »), ou parfois simplement biniou, est très ancien en Bretagne. Sa forme et ses dimensions ont changé au cours du temps. Il est apparu dans la région de Quimperlé.
Le biniou kozh appartient à une famille instrumentale des plus anciennes. Connu dès l'Antiquité des Grecs et des Romains (tibia utricularis), il s'est par la suite répandu à travers toute l'Europe du Moyen Âge. Sous sa forme actuelle, il apparaît très tardivement dans l'iconographie et dans les textes d'Armorique (XVIe siècle). Jusqu'au XVIe siècle, il semble que la cornemuse de Basse Bretagne soit un instrument ressemblant beaucoup à la veuze, ou aux versions archaïques (à bourdon unique) de la gaïta espagnole ou du war pipe irlandais. Elle est alors utilisée seule ou en couple avec la Bombarde, voire en trio avec un tambour, suivant la générosité du client. Dans la Cornouaille et le Vannetais, il atteint son apogée entre la fin du XVIIe et la fin du XIXe siècle, prenant alors part à toutes les festivités. (Le biniou kozh sur Wikipedia.)
Bombarde
La bombarde est un instrument de musique à vent à anche double de la famille des hautbois, employé dans la musique ancienne et la musique bretonne. Le mot « bombarde » provient du latin bombus, signifiant « bourdonnement » ou « bruit sourd ».
En breton l'instrument s'appelle ar vombard (mutation de bombard) ou an talabard. Un joueur de bombarde s'appelle un talabarder. Il s'agit d'une variante de hautbois populaire spécifique à la Bretagne.
Elle est traditionnellement associée au biniou pour former ce qu'on appelle un couple de sonneurs. On peut également en jouer au sein d'orchestres plus ou moins étoffés. Un pupitre de bombardes, associé à des percussions, des cornemuses et des caisses claires écossaises, forment un ensemble appelé bagad (bagadoù au pluriel en breton). (La bombarde sur Wikipedia.)
Cercle celtique
Un cercle celtique est une association qui a pour but de mettre en valeur les cultures propres à la Bretagne, en utilisant éventuellement la langue bretonne. Les cercles celtiques créés avant la Seconde Guerre mondiale avaient des objectifs culturels très larges, incluant la littérature, le théâtre, les chansons, le chant choral, les arts plastiques et l'apprentissage et la pratique du breton, mais pas toujours la musique et la danse, alors que ceux d'après 1945 ont généralement restreint leurs actions et ne s'occupent que de collecter, étudier, transmettre et faire connaître les arts et traditions populaires en Bretagne, en particulier les danses bretonnes en se produisant sur scène avec un statut d'amateurs.
Il en existe entre 200 et 300 dont la plupart sont localisés dans les départements de la Bretagne historique, mais il y en a aussi dans de nombreuses villes où des Bretons se sont réunis pour en créer : Toulouse, Bordeaux, Boulogne-sur-Mer, Clermont-Ferrand, Le Havre, Paris, Trappes et en Guadeloupe, New York, Pékin, etc. (Les cercles celtiques sur Wikipédia.)
Cornemuse
La grande cornemuse écossaise, ou pìob-mhòr en gaélique écossais (grande cornemuse), ou great Highland bagpipe en anglais (grande cornemuse des Highlands), est un instrument à vent d'Écosse répandu à travers l'ancien empire britannique. C'est une cornemuse comportant trois bourdons (un basse et deux ténors) à anche simple, et un chanter muni d'une anche double.
En 1895, le Great Highland bagpipe fut importé d'Écosse en Bretagne par Charles Le Goffic à Belle-Isle-en-Terre (près de Guingamp) et devint le biniou braz (en breton, litt. : « grande cornemuse », pib veur pour son expression adaptée du gaélique pìob mhòr). C'est encore aujourd'hui la cornemuse militaire des armées britanniques. (La grande cornemuse écossaise sur Wikipedia.)
Crêpes ou galettes ?
Crêpe ou galette ? Voici deux choses très difficiles à clarifier surtout en Bretagne.
En fait, tout dépend d’où vous vous trouvez ! Pour schématiser, le Breton de l'Ouest mange des crêpes. Le Breton de l'Est mange des galettes.
En Basse-Bretagne, « La Bretagne bretonnante » (c'est-à-dire grosso modo à l’ouest de l’axe Saint-Brieuc / Vannes) on ne fait pas de chichi : une crêpe est une crêpe, qu’elle soit préparée avec de la farine de blé noir aussi appelé sarrasin ou de la farine de froment obtenue à partir de blé tendre. On distingue simplement la froment (fine et sucrée) de la blé noir (fine et salée).
En revanche, en Haute-Bretagne, on fait la différence entre la crêpe et la galette ! La crêpe à base de farine de froment est tout aussi fine et sucrée que sa cousine de Basse-Bretagne, mais la galette est un peu plus épaisse que celle que vous mangerez du côté de Quimper. Autour de Rennes et jusqu’au Pays de Vitré en Ille-et-Vilaine, on voue un véritable culte à la galette-saucisse, spécialité quasiment inconnue en basse Bretagne.
Pour trouver plus d'informations :
Fest-Noz
Un fest-noz est un type de fête « revivaliste » (essentiellement un bal), inventé dans les années 1950 dans le centre de la Basse-Bretagne (essentiellement la Haute-Cornouaille), dans le but de recréer les rassemblements festifs de la société paysanne qui ponctuaient les journées de travaux collectifs et qui ont disparu dans les années 1930. La renaissance des festoù-noz peut être attribuée à Loeiz Ropars.
Au cours des années 1970, grâce au mouvement folk, en particulier l'effet Alan Stivell à partir de 1972, les festoù-noz ne se cantonnent plus au centre de la Bretagne. Beaucoup de jeunes découvrent la musique et la danse bretonne et s'en emparent : le fest-noz devient une manifestation urbaine. De nombreuses associations en organisent parfois dans un but militant ou même lucratif. Ce premier effet de mode passé, ces rassemblements se raréfient dès la fin des années 1970. Toutefois, au cours des années 1980 et 1990, musiciens et danseurs s'approprient leur culture, en l'approfondissant et en la consolidant. C'est pourquoi le fest-noz retrouve une grande popularité dans les années 1998-2000 avec le renouveau de la musique bretonne et celtique. Le phénomène est désormais d'une grande ampleur, on compte plusieurs centaines de festoù-noz organisés chaque année, et a même quitté la Bretagne pour gagner d'autres régions de France. Le 5 décembre 2012, le fest noz est inscrit comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO après que cette pratique a été inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.
C'est un mot breton signifiant « fête de nuit », par opposition au fest-deiz pour « fête de jour ».
Le pluriel breton est festoù-noz, mais les sœurs Goadec disaient festnozoù, et le français peut dire aussi des fest-noz. (Le fest-noz sur Wikipédia.)
Haute-Bretagne
La Haute-Bretagne (Haùtt-Bertaèyn en gallo ELG, Haott B·rtingn en gallo MOGA, Breizh-Uhel en breton) est la partie orientale de la Bretagne.
Traditionnellement, Haute-Bretagne correspond à la partie romane ou gallésante, tandis que la Basse-Bretagne est la partie bretonnante (cf frontière linguistique bretonne). À l'extrême est, hors des grandes villes, le breton y a été très peu parlé. La langue régionale y est le gallo, langue d'oïl spécifique de la Haute-Bretagne.
La Haute-Bretagne a significativement progressé vers l'ouest au cours des siècles. Vers la fin du Xe siècle, selon la transformation du breton continental du UU en GU ou GO des noms de lieux alors que le roman transformait ce même UU en V, la toponymie montre que la limite joignait sans doute Saint-Malo à Saint-Nazaire. Par exemple Vern-sur-Seiche, Vignoc, Vigneux-de-Bretagne ou Vezin-le-Coquet parlait roman au Xe siècle alors que Guignen, Guer, Guémené-Penfao ou Guipel parlaient breton.
En 1554, la limite joignait Saint-Brieuc au Croisic, signalées en Basse-Bretagne. Aujourd'hui la limite joint Paimpol à Vannes, même si cette limite disparait peu à peu du fait de l'abandon de la langue bretonne par beaucoup de Bretons habitant dans l'ouest de la Bretagne et de l'apprentissage de la langue par des Bretons situés à l'est de la Bretagne.
Elle comprend les actuels départements :
- d'Ille-et-Vilaine
- de la Loire-Atlantique
- de la partie orientale du Morbihan
- de la partie orientale des Côtes-d'Armor.
Les limites linguistiques suivent approximativement une ligne occidentale Saint-Brieuc-Vannes et les limites orientales se perdent avec les parlers Mayennais, Angevin, et Poitevin aux confins du Maine, de l'Anjou ainsi que les communes du Sud Loire du pays de Retz (Marches de Bretagne).
Par ailleurs, le nom de « Haute-Bretagne » est actuellement utilisé par le Comité départemental du tourisme d'Ille-et-Vilaine pour promouvoir ce seul département. (La Haute Bretagne sur Wikipedia.)
Musique Bretonne
La musique bretonne est l'expression musicale de la Bretagne. Sous ses formes traditionnelles instrumentales (biniou kozh-bombarde, accordéon, etc.), elle incorpore des instruments nouveaux (flûte traversière en bois, guitare, etc.). Ses formes d'expression sont aujourd'hui très diverses (musique à danser, musique de concert, bagadoù, concours musicaux, etc.).
Pendant longtemps, la musique bretonne s'est partagée entre la musique festive (accompagnement des danses), la musique descriptive ou de circonstance (mélodies, marches ou airs accompagnant le travail) et la musique religieuse (kantikou brezhoneg). La chanson bretonne rassemble des chants à danser (kan ha diskan en Centre Bretagne, chant à répondre ailleurs), des chants à écouter (gwerzioù et complaintes), des chants populaires, des cantiques et des chants de marins. La musique et le chant bretons sont marqués en partie par les terroirs et par la division linguistique entre Basse-Bretagne (zone d'expression en breton) et Haute-Bretagne (zone d'expression en gallo).
Notamment depuis le renouveau des années 1950, les musiciens bretons sont allés chercher des inspirations dans d’autres pays celtiques, en suivant l'exemple donné en particulier par les bagadoù puis par Alan Stivell, à l'origine du revival des années 1970. En s'ouvrant à d'autres genres musicaux, celui-ci est devenu l'un des précurseurs du rock celtique et de la world music. (La musique bretonne sur Wikipédia.)